L’origine du débat : pourquoi certaines écoles disent non aux devoirs
Ces dernières années, un nombre croissant d’écoles à travers le monde a choisi de supprimer les devoirs. Ce choix résulte d’une réflexion sur l’équilibre entre vie scolaire et personnelle des élèves. Certains experts avancent que les devoirs créent une pression inutile et que leur disparition pourrait encourager une meilleure autonomie et une relation plus saine avec l’apprentissage. On retrouve cette tendance dans différents courants pédagogiques, notamment en Scandinavie, où les Écoles sans devoirs ont déjà fait leurs preuves. En Suède par exemple, certaines écoles mettent l’accent sur un apprentissage plus actif en classe, laissant ainsi les élèves libres de profiter de leur temps après l’école pour des activités plus relaxantes ou créatives.
Les effets sur les élèves et la relation parentale : liberté ou désorganisation ?
L’absence de devoirs bouscule fortement l’organisation familiale traditionnelle. D’un côté, des parents craignent que cela mène à plus de temps passé devant les écrans ou à un désintérêt pour la lecture et l’étude. De l’autre, de nombreux parents et enseignants constatent que les enfants sans devoirs sont plus reposés et plus enthousiastes à l’idée d’aller à l’école. Ils ont le temps d’explorer leurs passions, de faire du sport ou tout simplement de jouer.
Les effets observés varient cependant selon le type d’élève. Pour les élèves autonomes, le système sans devoirs peut être une véritable bouffée d’air frais. Pour d’autres, une structure pourrait manquer, potentiellement désorganiser leur emploi du temps et nuire à leur progression académique. En tant que rédacteur et observateur du milieu éducatif, nous conseillons de mettre en place un suivi personnalisé pour s’assurer que chaque enfant continue à progresser selon ses capacités.
Un modèle à suivre ? Comparaison avec les systèmes éducatifs internationaux sans devoirs
Comparons ce modèle avec d’autres systèmes éducatifs. La Finlande, souvent citée en exemple pour ses excellents résultats scolaires, attribue très peu de devoirs. Elle prône un apprentissage centré sur l’élève avec des enseignants hautement qualifiés. Leurs résultats continuent à inspirer de nombreux pays.
De récentes études, telles que celles menées par l’OCDE, montrent que plus de devoirs n’égalent pas nécessairement de meilleures performances académiques. En moyenne, les étudiants finlandais consacrent moins d’heures aux devoirs que les étudiants américains, tout en ayant souvent de meilleurs résultats aux tests internationaux PISA. Le débat est loin d’être clos, mais ces faits encouragent une réflexion sur la nécessité et l’efficacité des devoirs.
La décision d’abolir ou non les devoirs ne doit pas être prise à la légère. Elle doit faire l’objet d’une réflexion collective, tenant compte des spécificités de chaque système éducatif et de chaque enfant. Est-il temps pour un changement plus global ou faut-il préserver certains acquis traditionnels ? Le débat reste ouvert.