Concours Grandes Écoles : Quelles Matières Vous Devraient Passer si Vous Étiez né au 19ème Siècle ?

par | 22 Oct 2024 | Concours

Retour sur l’évolution des matières des concours : des classiques aux nouvelles disciplines

Les concours des Grandes Écoles au 19ème siècle revêtaient un caractère bien différent de ceux d’aujourd’hui. À cette époque, nous retrouvions un socle éducatif centré sur les matières classiques. Le latin et le grec étaient incontournables. Ces langues anciennes n’étaient pas simplement des disciplines académiques ; elles constituaient le cœur de la culture et de la pensée européenne. Pourquoi un tel accent sur ces matières ? L’explication réside dans les valeurs éducatives de l’époque : une véritable éducation devait cultiver l’esprit analytique et fournir les outils pour comprendre les textes fondateurs de la civilisation occidentale.

Nous assistons depuis à une diversification des matières. Nous devons aujourd’hui être en phase avec une société de plus en plus complexe et technique. Cela se reflète dans l’ajout de disciplines telles que l’informatique ou les sciences économiques aux programmes contemporains. Ce passage des classiques aux disciplines modernes traduit un accroissement des exigences et une valorisation des compétences pratiques. Dans ce cadre, nous pensons que l’enseignement contemporain gagne à s’inspirer de cet esprit de rigueur propre aux études classiques, tout en intégrant des compétences qui répondent aux besoins actuels.

Un monde en constante mutation : Pourquoi certaines matières ont-elles survécu alors que d’autres ont disparu ?

Il est fascinant de constater que certaines matières ont résisté à l’épreuve du temps. Les mathématiques, par exemple, continuent de régner en maître sur les concours d’entrée. Nous savons que cette constance s’explique par leur rôle fondamental dans le développement logique et leur application universelle.

D’autres disciplines, comme la rhétorique, pourtant essentielles à l’époque, ont perdu de leur superbe. Nous nous interrogeons : n’avons-nous pas perdu une forme d’art dans notre quête de modernité ? La disparition de certaines matières est souvent liée à un changement dans les valeurs sociétales et les priorités économiques. Dans l’air du temps, la science et la technologie ont pris le pas sur l’esthétique et la philosophie. Ce qui se reflète également dans l’évolution des matières examinées lors des concours.

À notre avis, il serait pertinent de réévaluer l’intérêt des matières délaissées. Nous pourrions imaginer une réintroduction contextuelle de disciplines comme la rhétorique pour renforcer non seulement les compétences en communication mais aussi la pensée critique des élèves.

Les matières du futur : Que pourrait-on apprendre des concours du 19ème siècle pour anticiper l’avenir ?

Nous sommes à un moment charnière où les concours pourraient intégrer des disciplines encore inédites. L’étude des concours du 19ème siècle nous enseigne que le savoir ne doit pas être figé. Aujourd’hui, nous voyons des disciplines comme l’écologie ou l’éthique digitale se frayer un chemin dans les programmes.

Nous préconisons une refonte des concours qui inclurait des matières correspondant aux enjeux globaux actuels tels que :

  • Développement durable
  • Intelligence artificielle
  • Droit numérique

Ces matières représentent non seulement des compétences professionnellement valorisables mais aussi des leviers pour aborder les défis sociétaux. Nous devons rester vigilants quant à l’actualisation des programmes pour qu’ils demeurent en phase avec une société en constante mutation.

Les concours des Grandes Écoles illustrent bien, en creux, le parcours de l’évolution sociétale et des priorités éducatives à travers le temps. À l’heure actuelle, l’adaptation est primordiale pour former non seulement des experts techniques, mais aussi des individus capables de naviguer dans un monde de plus en plus complexe et interconnecté.