Concours Grandes Écoles : Ce Que Cache l’Envers du Décor

par | 20 Déc 2024 | Concours

Les concours pour intégrer les grandes écoles sont souvent perçus comme un passage obligatoire pour accéder à des carrières prestigieuses en France. Mais derrière l’aura élitiste de ces épreuves se cache une réalité bien plus complexe et souvent méconnue.

Les dessous des épreuves : un univers impitoyable ?

Le parcours du combattant que sont ces concours commence bien avant le jour J. Les candidats se préparent pendant des mois, voire des années, dans des classes préparatoires exigeantes. Les journées sont longues, et les nuits souvent courtes. Des études menées par l’Éducation nationale révèlent que plus de 60 % des étudiants en prépa ressentent un stress quotidien.

Les épreuves s’enchaînent dans un rythme effréné avec des coéfficients qui ne laissent aucune place au hasard. Il n’est donc pas étonnant que ces concours soient souvent qualifiés d’impitoyables. Nous pensons que l’impact psychologique sur les jeunes candidats est trop souvent ignoré. Les mots “sélection brutale” reviennent comme un mantra au cœur des discussions entre élèves.

Pressions psychologiques et enjeux économiques : l’impact sur les candidats

La pression exercée par l’entourage, les attentes personnelles, et l’investissement (temps et argent) contribuent à faire des concours un enjeu aux répercussions énormes. Reprendre une année n’est pas une mince affaire, sachant que le coût moyen d’une année en classe préparatoire est estimé à près de 4 000 euros, sans compter le coût psychologique et social. Pour nombre de familles, cet investissement est significatif.

De plus, au delà de l’aspect économique, c’est aussi l’impact psychologique qui est frappant. Burnout, sentiment de dévalorisation, et anxiété ne sont pas rares. Selon une étude menée par l’Apsytude, 30 % des étudiants vivent leur préparation comme une expérience traumatisante.

Vers une réforme nécessaire ? Perspectives et solutions pour l’avenir

Nous voyons ici la nécessité d’une réforme capable de rendre ces concours plus justes et accessibles à tous. Plusieurs solutions pourraient être envisagées :

  • Repenser la nature des épreuves, en équilibrant davantage le poids donné aux épreuves écrites et orales.
  • Intégrer un accompagnement psychologique systématique pour les élèves.
  • Mécanismes de financement plus solidaires pour ne pas pénaliser les familles à faible revenu.

En embrassant ces pistes de réforme, le concours pourrait cesser d’être un champ de bataille psychologique et économique. Il deviendrait alors un véritable tremplin pour tous les talents, peu importe leur origine sociale.

Nous devons garder à l’esprit que la formation des futurs cadres de notre société ne doit pas se faire au détriment de leur bien-être ou de leur santé mentale. Réformer c’est aussi investir dans un avenir où l’excellence ne s’acquiert pas au prix d’un sacrifice démesuré.